Haha je l'avais pas vu la première fois...
Comme à l'époque on était surtout une bande de galériens à pied, c'était généralement le stop ou le train. Du coup je me retrouve pas dans tout.
Comme une fois ou on fait un départ à 4, en groupe de deux. Le premier groupe devant se fait embarquer en dix minutes, nous derrière on se dit que ça va le faire c'est cool. Il y avait une jolie fille dans le groupe, ok, mais ils avaient un chien, du coup ça compense les chances entre les deux groupes.
3/4h de marche après toujours personnes, la nuit tombe, le message "putain on va finir cette nuit à pioncer dans un putain de fossé, week end de merde, putain putain putain !" commence à sortir. Et là miracle. Une voiture s'arrête et nous emmène dans je ne sais plus quel patelin paumé de campagne.
"Ok, il fait nuit, on a aucune idée d'ou on est, ni dans quel sens se trouve la teuf............... On va par là ?"
Et après une énorme chatte on entend de vague basse venant du fin fond de l'horizon. L'espoir revient, on se regarde, on se sourit, on se dit que rien à branler, on a la direction, on marchera encore !
Et là deuxième miracle, une voiture, ras la gueule de monde: "vous allez à la teuf ?" - "ouaisouaisouais !" - "allez montez"
Et puis on retrouve l'excitation de l'arrivée au niveau du petit chemin, des basses qui se font de plus en plus forte, le type de la donation, on se gare, on dit merci aux gens, et on part à la recherche de nos potes.
Qu'on retrouve sans trop de mal, on tombe même sur des vieux potes qui venait de Paris tout à fait par hasard alors qu'ils trébuchaient sur nous qui étions assis à... Bah à fumer, boire, causer, tout ça. Au final c'est plutôt eux du coup qui nous tombent dessus.
Pour le retour après avoir fait un rapide tour des voitures et des directions ou elles allaient... "putain t'as vu l'heure.... Faudrait pas trainer on est toujours à pied... J'ai tellement la flemme..."
Au bout de 6h de marche (bon peut être pas tant, j'ai perdu la notion du temps à se moment entre le soleil qui nous taper sur la gueule, la fatigue, nos 3 pauvre BN qui nous restaient à bouffer et un fond de bouteille d'eau) à croiser les voitures des ravers pleine à craquer que même un bébé nain ne rentrerait pas, on est finalement tombé sur une espèce de fermier qui nous a emmené dans un patelin avec une gare. On a pu se poser, prendre un train, parce que "putain ras le cul de marcher !", se prendre une amende, et enfin rentrer se reposer...
Tout ça pour une teuf à 100/200/300 bornes... Je sais même plus. A part pour aller au trans'off en 2003 ou 2004 je sais plus, j'en avais jamais autant eu ras le cul. Mais pour les trans'off faut dire que galérer dans le froid ca a beaucoup joué.
Maintenant j'ai une voiture, et quand ça m'arrive de bouger, après avoir tourner un peu en rond dans les alentours du lieu, je fini par suivre un camion qui ressemble pas à un livreur de fedex, ou je repère un mec à pied qui galère comme j'ai galéré avant. \o/