Belgique: un millier de jeunes ont participé à une rave party illégale
Une rave party hollando-française a mobilisé la police de la Haute-Meuse. Elle a dû se concentrer sur cette invasion massive.
Ils avaient entre 16 et 30 ans. Ils étaient un bon millier, en grande majorité d’origine hollandaise. Pour passer le cap de la nouvelle année, ils avaient décidé de jeter leur dévolu sur la petite localité de Spontin. Non pour prendre une revanche sur 1 830 mais pour participer à une rave party dans les halls maintenant vides de l’ancienne usine des sources.
Le chiffre d’un millier de participants avancé par la police n’est pas déraisonnable, à en juger par les très nombreux véhicules garés le long des chemins d’accès, et munis de plaques d’immatriculation NL. On trouvait aussi des Français et des Gantois.
Comment avaient-ils été prévenus? Vraisemblablement via les réseaux sociaux. Ils sont arrivés là en masse, à l’insu de tout le monde, sans solliciter la moindre autorisation. En voitures, motor-homes, camionnettes, etc. Et même en camion de pompier, accompagnés parfois de chiens pour monter la garde dans les voitures. Au petit matin, certains «raveurs » leur faisaient faire leurs besoins dans les fossés, aux abords de l’ancienne usine avant de rejoindre ensuite la fête. Car à 10h30, hier, elle battait toujours son plein…
Coupe rasta, couvre-chef ad hoc, un sac au dos et des vêtements longs de préférence, c’était le look adopté par ces raveurs.
Les ravers étaient visiblement très bien organisés: pour la musique, ils avaient amené sur place deux gros groupes électrogènes transportés sur remorques depuis les Pays-Bas.
Contactée vers 4hdu matin mercredi, alors qu’elle se préparait à effectuer des contrôles d’alcoolémie, la police de Haute-Meuse a changé son fusil d’épaule. Les policiers, emmenés par les commissaires Deravet et Perin de Jaco ont pris la route de Spontin. Non pas pour mettre un terme prématuré à ce réveillon sauvage, mais pour en limiter les conséquences.
Les fêtards n’auront suscité d’autres nuisances que celles causées par les crasses abandonnées un peu partout et les longues files de véhicules, dans Spontin. Pour entendre la musique électronique, il fallait vraiment être dans la cuvette entre Durnal et Chanssin.
La police refoule les nouveaux arrivants
Les raveurs arrivés avant 4hont eu accès au site. Les autres ont été refoulés à chacun des carrefours permettant l’accès aux Sources. Ils étaient priés de faire demi-tour avec leur voiture, mais bon nombre se sont alors rendus sur place par les sentiers et sous-bois.
La police n’a pas pris le risque de s’introduire dans la fête. Mercredi midi, néanmoins, elle se demandait comment tout cela allait se terminer et la principale crainte était que cela ne reprenne de plus belle, la nuit de mercredi à jeudi.
Des policiers en civil ont patrouillé aux abords de la rave party, en communication avec le bourgmestre d’Yvoir, Ovide Monin. Celui-ci nous a rappelé que c’était la seconde fois en deux ans qu’une rave party était organisée à cet endroit. La première fois, elle n’avait rassemblé que deux cents personnes. Visiblement, Spontin a pris du galon.
Source : l'avenir
Les amendes vont tomber, promet Monin
Le bourgmestre d’Yvoir avait-il flairé la menace d’une rave party? Il avait pris récemment un arrêté interdisant l’accès aux bâtiments désaffectés des Sources de Spontin.
Depuis la faillite, une personne de la région avait voulu y loger des véhicules hippomobiles de collection mais elle avait dû y renoncer en raison d’actes de vandalisme répétés. Il y a peu, un Hollandais (tiens!) s’intéressait au site en vue de l’assainir, nous confiait M. Monin, hier. Il envisageait d’y implanter une sorte d’attraction paintball. Le commandant des pompiers d’Yvoir s’était rendu sur les lieux pour dresser un constat de sécurité préalable. «Ce Hollandais devait commencer ce jeudi», dit le bourgmestre qui se pose des questions sur sa volonté réelle d’assainissement. Toujours est-il que le site et les chemins qui y mènent sont souillés…
Le bourgmestre Ovide Monin se demande si on reverra cet investisseur. N’a-t-il pas servi de cheval de Troie pour le compte des organisateurs de la rave party? M. Monin, le promet: les amendes seront à la hauteur de la nuisance engendrée. Qui vivra verra! En tout cas, la police a relevé pas mal de plaques d’immatriculation dont celles des engins sur lesquels étaient placés les groupes électrogènes. «Ceux qui étaient venus la première fois ne reviendront plus, conclut le bourgmestre. Ils ont été salés.».
Source : L'avenir
A mon avis c'est la TDK, Exit23, AA, etc...