Saint-Brieuc. Il emmenait des jeunes aux raves-party, quatre mois avec sursis
Chauffeur de car et père de deux enfants, un homme, la cinquantaine, comparaissait, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.
« Tout a commencé à partir d'une plainte, déposée en juillet 2017, par des parents qui craignaient que le prévenu ait eu des relations sexuelles avec leurs fils mineurs », rappelle la présidente du tribunal. Une accusation écartée, mais suite à laquelle, les enquêteurs se posent des questions sur les rapports entre l'homme et les adolescents.
Contre 5 € à 10 € par tête, ce dernier les acheminait vers des raves-party. « Je faisais ça pour les protéger », déclare-t-il à la barre. Peu convaincue, la présidente du tribunal rapporte le contenu des auditions des jeunes en question. Certains prétendent être « montés en voiture pour fumer du shit », d'autres, au contraire, assurent « qu'il ne donnait ni alcool, ni drogue. Il nous faisait la morale » : le parquet, pour qui les raves-party sont « le supermarché des stupéfiants », requiert 18 mois de prison avec sursis. Incompréhensible pour l'avocat de la défense, qui pointe le manque de détails concernant les faits reprochés et les contradictions des témoignages.
Le tribunal n'a retenu que l'exercice illégal de l'activité de transport public sans autorisation. L'homme s'en tire avec quatre mois de prison avec sursis. « Arrêtez de fréquenter des mineurs », conseille pour finir les magistrats.
Source : Le Télégramme