Je me dis que le "c'était mieux avant" est parfaitement logique et s'applique à absolument tout.
Déjà, parce que les nouvelles expériences sont toujours très intenses et que l'on passe ensuite le reste de son temps à essayer de retrouver ses sensations, ce qui est impossible ... Comment revivre ce choc ultime de ta première teuf, ton 1er prod.
Alors la nostalgie, c'est surtout celle d'émotions gravées dans nos esprits, probablement sublimées d'ailleurs par le temps qui passe, et qu'on rêve de revivre, en vain ... A cela, s'ajoute le fait qu'on était tout simplement plus jeune, plus enthousiaste, plus idéaliste, moins parasité par les soucis et le stress ... C'est en parti pourquoi, après avoir vu ma conso augmentée de teuf en teuf, j'ai décidé d'accepter l'évidence et d'arrêter de courir après l'impossible.
Dans mon cas, j'ai aimé et détesté les teufs d’antan, ma foi, c'était la surprise à chaque fois. Au tekni de la Barthelasse à Avignon, je n'ai jamais vu autant de corps jonchés le sol, face dans la boue, au point de devoir les enjamber pour arriver jusqu'au son. Un autre tekni, vers Toulon, début 2000's, où je voyais les gars dans leur camion taper des bongs avec le bébé juste à côté, à vomir et un gars se jeter du toit du hangar, fini raide mort... Mais aussi plein de petites free, dans les bois du Luberon, avec un public joyeux, totalement autogéré, pas de déchets, du partage d'eau, nourriture et autre.
Et aujourd'hui, je retrouve la même chose. Quoique, moi de kakis, je trouve que ça n'est pas une mauvaise chose ... Ca faisait vraiment communauté, genre juif orthodoxe, avec l' "uniforme", le "costume" réglementaire et surtout, ça fait STANDARD. Quelle horreur ...
Mes dernières soirées récentes, j'ai vu tant de diversité, des vieux de la veille de plus de 50 balais, des jeunots tout hormonés et surexcités, déguisés, fluorisés, avec leur tétine à la bouche, qq kakis résistants mais super sociable avec toujours un mot gentil et des trentenaires, issus des free 90's/2000's.
Quoi qu'il en soit, j'ai pris le parti de chérir ses souvenirs, et d'en aucun cas tenter de les revivre, peine perdue. J'apprécie la fête libre à un autre niveau, plus soft peut-être mais du coup, je viens surtout pour la liberté !