Bonjour, Invité · Connexion · Inscription
Pages : 1

voracious · VIP

09-10-15 12:17:52

17-06-13 · 973

  22 

5cd1f99afc19.jpg

Tracklist

Braindead
Point Of No Return   
Einstein   
Move Your Body

Label

Drop Bass Network

Date de sortie

1995



Ce qui est toujours intéressant quand on se pousse au cul pour explorer les débuts d'un genre de musique, c'est de voir les liens qu'il entretient avec avec les genres qui l'ont précédé, et le Hardcore (et tout ce qui s'y rapporte) n'y échappe. En ayant souvent discuté avec des amis amateurs de musique électronique mais complètement étrangers au Hardcore, j'ai souvent observé une véritable cabale concernant ce style, mais aussi beaucoup d'ignorance. Pour beaucoup de jeunes clubbers français (bon ça commence à changer tout de même, il semble que même Trax Magasine ait décidé d'en reparler un peu ces derniers temps), le Hardcore reste une musique de débiles, de ploucs de la campagne qui aiment quand « ça tape » et qui sont juste bons à se défoncer la gueule, à défaut d'avoir autre chose à faire.

Mais ces gars ignorent souvent tout des origines de ce genre. Je me suis donc souvent amusé à faire quelques tests sur des potes à moi : par exemple, passer des vieux Moby (The Thousand, par exemple), des trucs de Detroit (par exemple le Thera de X-103 réunissant Jeff Mills et Robert Hood) qui sonnent finalement très bourrins, le XMF de The Hacker, sans leur dire avant de qui il s'agit avant la fin du morceau, et constater ensuite que certaines de leurs idoles s'y sont tout à fait essayées…et là l'intérêt renaît sans le moindre doute.

C'est en partant de ce principe là que je me suis lancé avec beaucoup de plaisir à la recherche de ce genre de tracks qui illustrent bien la liaison entre la House, la Techno et le Hardcore au début des années 90. Et c'est donc non sans surprise que je suis tombé sur ce maxi de Franky Bones dont je ne connaissais que des tracks très Acid House (le Looney Tunes, principalement).
Bon en même temps, vu la discographie absolument pléthorique de ce monsieur qui compte parmi les pionniers de la techno New Yorkaise (première sortie en 1988, tout de même) aux cotés notamment de Lenny Dee (avec qui il y eut quelques collaborations), je me dis qu'il a forcément dû explorer plusieurs styles, et donc ça devait bien finir par tomber sur le Hardcore.

Ce maxi est donc sorti sur Drop Bass Network, qu'on ne présente plus (et dont on trouve l'ensemble des références sur un forum français dont je tairais le nom) en 1995. On est alors en pleine effervescence Rave, et le Hardcore est encore un genre assez jeune en pleine montée, alors en train de vivre le début de ce qu'on pourrait appeler son âge d'or.

Ce maxi est très intéressant pour deux raisons : la première est qu'il condense un certain nombre d'influences de l'époque, entre acid house, techno, hardcore naissant et breakbeat old school, on a donc droit à une musique variée et explosive qui sent bon l' « extasy » (prononcez-le dans un chuchotement sexy, si vous voyez ce que je veux dire). On sent aussi que des Joey Beltram et Speedy J ne sont pas très loins.

Deuxième intérêt, justement lié aux raisons précédentes, c'est ce que c'est très « happy », sans partir pour autant dans l'epilespie du Happy Hardcore hollandais. En fait, j'y vois quelque chose de beaucoup plus funky, voire même presque rock'n'roll, notamment sur le morceau « the point of no return », dont la petite ligne de synthé fait presque penser à un solo de guitare.

Alors c'est sûr, ça sonne très daté là aussi mais...c'est toujours aussi efficace, finalement, alors pourquoi s'en priver ?

lapin · Administrateur

10-10-15 12:06:47

11-07-11 · 13 872

  81 

Du très très bon, j'ai bien kiffé le Braindead par contre le "the point of no return" un peu trop acidulé à mon goût.


D'ailleurs marrant de voir que cette ref n'est pas dispo sur youtube

Merci pour cette très bonne critique en tout cas.

voracious · VIP

11-10-15 14:41:20

17-06-13 · 973

  22 

Tant mieux si ça t'a plu.

C'est vrai que c'est bizarre de ne pas voir The Point of No Return sur youtube, bon après avec une discographie aussi longue que le zgeg de John Holmes, c'est pas si étonnant de ne pas trouver toutes les réf sur youtube.

Bon après, comme je le disais dans la chronique, il y a des moyens sûrs de mettre la main dessus. smile

Dernière modification par voracious (11-10-15 14:41:47)

explosetoi · Bass Explorer

12-12-16 13:34:46

07-12-16 · 39

  

Pour moi ce skeud est le moins bon sorti sur DBN.
Très poussif et peu inspiré à mon sens.

Par contre je rejoins le fond de la critique.
On était à une époque charnière ou les genres étaient moins définis.
Les Waveform de Mills se mixaient parfaitement avec les premiers PCP.