Délinquance : ados, méfiez-vous de la Techno , du Rap, du Métal.
Ils affirment : « Aimer différents types de genres musicaux bruyants, rebelles et non mainstream à un jeune âge est un signe prédisant une délinquance simultanée ou à venir. »
Une étude intitulée « Les Préférences musicales des préadolescents et la petite délinquance »), publiée dans le magazine américain Pediatrics le 1er janvier se penche sur les liens entre les goûts musicaux des adolescents et la « petite » délinquance.
Voir le document => http://pediatrics.aappublications.org/c … 8.full.pdf
Les auteurs ont listé les goûts musicaux de 309 jeunes néerlandais sur quatre ans (2001-2005) et ont répertorié leurs actes de petite délinquance (vols mineurs, vandalisme).
Les genres musicaux sont divisés en deux catégories :
• les musiques conventionnelles : la pop FM, le jazz et la musique classique ;
• les musiques non-conventionnelles : le R’n’B, le hip-hop, le rock, le metal, le gothique, le punk, la trance et la techno/hardhouse.
Au fil de l’étude, les chercheurs ont dû trouver des synonymes : le jazz et le classique sont ainsi qualifiés de « musiques intellectuelles » (« highbrow music »), quand le rock, le metal, l’electro et le hip-hop sont tour à tour des musiques « non mainstream », « fortes », « rebelles », « bruyantes », « non conformistes », puis carrément « déviantes » et « à problèmes ».
Pour rappel, au Moyen Age, l’intervalle de notes appelé « triton », dissonant et donc forcément une manifestation du Diable, était évité. Pourtant, un peu plus tard, les compositeurs Bach et Stravinsky l’on souvent glissé dans leurs œuvres... Au début du XXe siècle, c’était le jazz, musique « de Noirs » et donc déviante aux yeux de l’Amérique ségrégationniste, qui était la musique du Diable. Bref, les musiques jugées « conventionnelles » par nos chercheurs néerlandais ne l’ont pas toujours été.Vive Justin Bieber !
Certes, l’étude ne dit pas que ce sont ces musiques qui causent les comportements délinquants de ces ados, mais elle le suggère le lien de cause à effet.
Sinon, ça aurait été pas mal d’observer leur environnement familial et socioéconomique aussi. Et de se dire que c’est peut-être le comportement « délinquant » qui influence les goûts musicaux, et pas l’inverse. Et que si le goût pour des musiques « non-conventionnelles » est hérité des parents, le gamin est loin d’être anticonformiste.
On peut aussi critiquer les genres musicaux sélectionnés : pourquoi différencier la trance de de la techno/hardhouse, ou le metal de la musique gothique, quand l’étude se contente d’une seule catégorie pour le classique (et ose – grands dieux ! – mélanger la musique de chambre et l’opéra) ou le jazz (et l’acid-jazz ? et le jazz manouche ?) ?
Parents, si vos enfants écoutent Heretik Marilyn Manson ou Booba, songez sérieusement aux électrochocs. S’ils sont fans de Justin Bieber, Taylor Swift et Psy, vous tenez les citoyens modèles de demain. Alléluia !
Source : Rue 89