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lapin · Administrateur

30-09-11 09:31:30

11-07-11 · 13 877

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Cette Interview n'a pas été réalisée par et pour Bass Expression il s'agit de Leech



Interview : Qu’est-ce que le hardcore… pour vous ?


avec AK47- Murmure -Damm ...



La techno hardcore a 20 ans et le temps qui passe n’altère pas la puissance de la plus énergique des musiques dancefloor. Sa capacité à concilier les sonorités expérimentales et les formats populaires garantit son intérêt renouvelé aux oreilles du public. Qui lui, par contre, traverse souvent un peu vite les cathédrales éphémères de kicks distordus rythmant de jouissives célébrations collectives.   


Car peut-être est-ce l’une des conséquences de l’intensité de cette musique : seule une faible proportion du public demeure fidèle plus de deux ou trois ans (par rapport à d’autres genres musicaux). A cela s’ajoute une atomisation des medias spécialisés – généralement des forums, souvent eux-mêmes encapsulés dans des sites agendas, et une quasi-totale absence de représentation dans des medias culturels à plus large audience. Nous y voilà : la mémoire du hardcore est d’abord à la charge des fans, mais aussi à celle de ses agents les plus dévoués : artistes, organisateurs, labels managers…

Puisque 20 ans après ses débuts, le hardcore provoque toujours les enthousiasmes les plus échevelés. Mais si ceux-ci s’expriment par les mix, les productions, les évènements, ils sont plus rarement replacés dans une perspective historique personnelle.   

Donc, c’est surtout la somme (et son récit) des parcours individuels qui constitue aujourd’hui l’histoire de cette musique.

D’où les lignes qui suivent, hommage a plusieurs générations de passionnés. Ont été interrogés des artistes, organisateurs, labels managers. Tous ont répondu aux trois mêmes questions, sur le thème “Qu’est-ce que le hardcore, pour vous, hier, aujourd’hui, demain ?”. (Et comme la France en laquelle on croit est ouverte sur le monde, deux invités étrangers se sont prêtés au jeu).

 


AK47 (Party Uniq)



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AK47, pilier de la scène française aux mix toujours dévastateurs.



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

Stop this fucking hardcore and give me some Chicago House – The Angel of Death pray to god he’s not behind you – Pump that Pussy – I’m the fuck You Man – I believe in the power of XTC… le tout dans des hangars avec des murs d’enceintes et des lasers (back in 1992).

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

La musique que j’écoute, que je joue, que je compose et qui rythme ma vie.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Que cette musique soit reconnue, acceptée et diffusée au même titre que les autres musiques électroniques, que les artistes en vivent. Mon parcours : Près de 20 ans d’engagement total pour cette musique à travers des mix, des productions, des soirées, des coups de gueule, etc !


DAMM (Cyberkoin)



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Damm est une des figures montantes de la scène parisienne.



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

Je me suis d’abord intéressé à d’autres styles de techno. Quand j’ai découvert le hardcore, le mélange entre ces kicks distordus qui “cognent” et rythmiques de folies, c’est ça qui m’a plu, comme un mix parfait !

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Je pense que je peux dire qu’il représente beaucoup étant donné que je le côtoie tous les jours, que ce soit pour le mixer, le composer ou l’écouter.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Encore plus de monde qui bouge pour le hardcore, pour que des évènements ayant plus d’ampleur soient organisés plus souvent, surtout en France. C’est comme un rêve si un jour on pouvait aller à des évènements similaires à ceux que les hollandais organisent, tout en restant dans notre pays. Pour ce qui est de mon parcours, faire écouter et danser toujours plus de monde sur ma musique tout simplement.


IMPERIUM BASS (Paris Hardcore Mafia)



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Imperium Bass est un duo composé de Vincent et Kris du collectif et label Paris Hardcore Mafia




- Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour le hardcore ?

Les compils hardcore des 90’s avaient quelque chose de spécial par rapport à ce qui ce faisait dans la techno. Le déclic est sûrement dû aux samples de film d’horreur suivi de kicks et de synthés Juno : nous avons été vite accro à ces sons qui correspondaient à nos délires de jeunesse.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour vous aujourd’hui, dans votre quotidien ?

Pour nous : une religion avec son histoire, ses légendes, une passion devenu très vite un état d’esprit. Pas que dans le style ou la mode, bien au contraire, avec les années on se rend compte que le hardcore n’est pas du tout une question d’apparence, c’est fait pour libérer l’esprit pour le DJ, pour le party people… et les nerfs.

- Quel est votre rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et votre parcours dans le hardcore en particulier ?

Vivre de cette passion évidemment, mais aussi apporter un plus à la scène hardcore française. Faire partie activement de l’évolution en France serait un honneur pour nous. Bien que Imperium Bass soit né en 99, notre parcours reste discret. On est réellement sorti de l’ombre en 2010 lorsque PHM Records a été créé.



IZNO



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Izno est un des fiers représentants de la scène nantaise




- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

L’incroyable intensité que génère cette musique et son côté fédérateur…

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Un état d’esprit, une thérapie, un exutoire.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Le rêve ultime : un festival dans la lignée des gros festivals Hollandais mais chez nous… et leur prouver qu’en France, on sait aussi taquiner le kick distordu…



En France, les années 90 ont connu la cohabitation des raves légales et des free parties, puis un joyeux chaos a pris le dessus, rendant très difficile la structuration de la scène au niveau national. Beaucoup d’énergie et peu de professionnalisme : une équation ayant conduit au crash du milieu des années 2000, quand les acteurs historiques des 90’s ont jeté l’éponge. La relève est allée chercher ses modèles autre part, dans le cœur volcanique du hardcore : la Hollande et son industrie de l’entertainment. Qui est un modèle inspirant autant que difficilement importable.

En 2011 c’est ça la France : des scènes régionalisées toutes très marquées par la free party d’avant, lorgnant sur la Hollande et essayant de trouver leur voie propre.




JJ (Cyberkoin)



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JJ est le Président de l’association parisienne Cyberkoin (label, organisation d’évènements, voyages en bus)



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

Ma passion pour le hardcore a été déclenchée par le hardstyle , style dont je suis toujours plus proche à ce jour.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Il arrive pas une journée où je ne pense pas au hardcore, pour moi c’est bien plus que de la musique  ça représente également une aventure humaine à travers CyberKoin.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Le rêve ultime c’est de faire un évènement au Parc des Princes, c’est de pouvoir proposer de plus en plus d’évènements important et se hisser au niveau de nos voisins européens.


KLEM (The Truckdrivers)



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Klem est un artiste mais aussi fondateur de Hardcore Concept et Signal-Zero, deux webzines ayant marqué les années 2000



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

Une rave sauvage où je découvre le même soir Liza’N'Eliaz, XMF et Manu le Malin. Le tout prolongé dès le lendemain par une écoute religieuse des émissions hardcore sur les ondes de l’Eko. La plus grosse claque de ma vie.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Il reste depuis 18 ans la bande son de mon univers. Chaque jour apporte une découverte ou une redécouverte musicale. Ce monde est sans limite et son réservoir sans fond, le hardcore a généré une production musicale dont la quantité m’effraie souvent.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Que le hardcore retrouve sa place sur les dancefloors post-minimale, qu’il se réapproprie les sons rave que la « nu-rave » est en train de massacrer. Quant à moi j’espère continuer à pouvoir en jouer régulièrement, et reprendre la production (avec The Uninvited, ou autre…)


MISSY NOISE (Kor’Nocif)



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Missy Noise prouve que les filles savent manier les gros kicks !



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

Des labels incontournables comme Industrial Strength, Traxtorm, DNA… puis le fait que ce son me fasse vibrer les tripes et me donne envie de crier très fort devant les enceintes.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

C’est un mode de vie, un état d’esprit, il me faut ma dose de HARDCORE dans une journée pour me défouler et supporter le quotidien de la vie qui des fois m’insupporte. Un petit mix et c’est reparti !!!

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Il est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de participer à une grosse soirée donc j’aimerai voir les scènes parisiennes et bien sur… l’étranger. Dommage que se soit toujours les mêmes qui soient bookés.


MURMURE



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Les lives et morceaux de Murmure pulvérisent les frontières entre des genres réputés inconciliables



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

J’ai commencé à en écouter à 14 ans en achetant une cassette de Thunderdome.  Après quelques années à écouter majoritairement de la goa et de la techno je me suis vraiment mis à accrocher sur ce son en 2001 lorsqu’un ami m’a gravé « Biomechanik II » [Un mix mythique de Manu le Malin, NdR].

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Il me permet de transformer des énergies négatives (colère, tristesse, indignation…) en quelque chose de positif ; faire danser les gens. C’est quelque chose d’indispensable dans ma vie, même si je fais parfois des pauses je reviens toujours au hardcore.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Mon rêve serait de jouer un jour dans un grand évènement hollandais, pour plusieurs milliers de personnes… Le pied !



Car la plupart des têtes d’affiche internationales, ainsi que le gros de la production musicale, depuis le milieu des années 2000, sont hollandais. La Hollande et ses particularismes ont structuré en partie la scène française, entraînant ce paradoxe : il est parfois plus facile pour un artiste d’aller jouer en Hollande que dans une autre région française que la sienne. Pas d’intermédiaire entre le circuit local et l’international : le manque d’échelon au niveau national complique le parcours d’artistes qui plus que dans d’autres scènes musicales doivent compter d’abord et avant tout sur leur dévotion, se traduisant notamment en démarche d’organisation d’évènements.




En France, beaucoup de structures formelles ou pas (sound-systems, collectifs d’artistes, associations) ont d’abord pour raison d’être l’organisation d’évènements dans lesquels leurs fondateurs et membres peuvent se produire.



SMURF (Geordie Gabba Mafia – GGM) – Angleterre



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DJ Smurf, 20 ans de pratique au service du Party Time !



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

J’étais un trainspotter quand j’étais ado, voyageant partout en Angleterre pour voir différentes sortes d’évènements – ça c’était hardcore ! (rires)

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Chaque lundi matin est hardcore pour moi. Se réveiller à 8h du matin et aller travailler pendant 8h30 après un gros week-end à voyager et faire la fête.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Avoir le plus de gens possible qui tombent et se cassent des os sur le chemin devant ma maison. Et réaliser un film sur le hardcore avec Kylie Minogue, Jennifer Lopez, Jennifer Aniston, Susan Boyle et Keith Lemon. Wouaaaah !



TIRANS FROM TERRORVILLE – Hollande



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Tirans From Terrorville, un live hollandais mêlant influences hip-hop, industrielles et dancefloor



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

J’ai démarré avec la house dans les années 90. La house music est devenue du hardcore, j’ai suivi ses évolutions jusqu’à aujourd’hui, c’est donc une partie de mon histoire.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Je suis quelqu’un plutôt relax et peu communicatif, et c’est difficile pour moi de rentrer dans un cadre de vie standard, mais quand je joue, toutes mes chaînes tombent, toutes les frontières s’effacent, il n’y a plus de barrières et alors j’explose et le partage avec le public !

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

J’espère que le hardcore retrouve le feeling et l’esprit des premiers jours. Pour moi j’espère juste que tous les amis que j’ai eus grace au hardcore restent mes amis, et que tout le monde aille bien. Le hardcore ne disparaîtra jamais.

TSX (Violent Records)



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TSX a placé la Corrèze sur la carte du monde hardcore à coups de mix au rasoir et de maxis gros et durs



- Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour le hardcore ?

J’aimais déjà à la base des musiques dures, et début des années 90 j’ai découvert la musique électronique puis vers 93/94 les premières K7 Thunderdome. Ce fut un des éléments déclencheurs qui se renforça par la suite avec la découverte des soirées du sound-system Fraktal, et de Manu le Malin et Radium vers 97/98.

- Qu’est-ce que le hardcore représente pour toi aujourd’hui, dans ton quotidien ?

Une énergie et une force en quelque sorte. Une motivation dans mes rêves et projets. Et un énorme défouloir pour décompresser après le travail ou pour extérioriser des choses pas simples que tu peux traverser parfois dans la vie.

- Quel est ton rêve ultime vis-à-vis du hardcore en général, et ton parcours dans le hardcore en particulier ?

Pour le hardcore en général je dirai qu’un bon développement de la scène Hardcore dans toute la France serait superbe mais c’est pas gagné. Pour mon parcours dans le hardcore je dirai : accéder aux grandes scènes et continuer à exercer ça avec mon coeur 4 Life !



Le hardcore en France est donc, encore plus qu’ailleurs, un sport d’endurance pour gladiateurs… qui voient aussi dans cette musique une source d’inspiration et d’énergie intarissable. Les fidèles du hardcore revendiquent depuis le fameux « Slaves to the Rave » d’Inferno Bros (en 1995 sur le Dance Ecstasy 2038) leur addiction inconditionnelle, leur attachement aveugle, leur mariage de feu à la musique de la foudre joyeuse.




Car on n’a pas trouvé mieux pour pulvériser avec bonheur les barrières entre individus, ce qui, dans une société torturée, obsédée par sa déréliction, prend un sens esthétique mais aussi moral.

La techno hardcore comme remède au déclin de la civilisation ? Donc les artistes, organisateurs ou labels managers en médecins ! Et les flyers comme ordonnances !



Reprenez du remède !



Merci à tous les participants pour leurs réponses.



Crédit photo : X-Trish



Cette Interview n'a pas été réalisée par et pour Bass Expression il s'agit de Leech



Source : http://culturedj.owni.fr 2011

test · Bass Explorer

02-10-11 10:51:17

12-07-11 · 35

  

Un peu de triche 07

mayaBZH · Membre +

05-10-11 22:10:29

14-07-11 · 641

  

elle est bien cette interview!! smile

lapin · Administrateur

13-10-11 12:00:05

11-07-11 · 13 877

  81 

mayaBZH
elle est bien cette interview!! smile




oué avec pas mal d'artiste relativement connu c'est sympa

lapin · Administrateur

24-10-11 09:36:32

11-07-11 · 13 877

  81 

remonte