Artiste: Shifted
Album: Crossed Paths
Label: Mote-evolver
Sortie: Avril 2012
Voila un album techno… Qui m’a amené à réfléchir sur ce qu’elle est, et sur sa raison d’être. Elle a quelque chose de très primitif qui, lorsque nous tendons véritablement l’oreille nous ramène à un certain état, un état premier. C’est je pense une des raisons qui fait que tant de gens se retrouvent autour de cette musique. C’est également ce qui fait toute sa beauté, car elle a dès ses origines, rassemblé toute sortes de personnes de tout milieu. La techno n’est pas morte, et en voila un bel exemple.
On sent dés les premières minutes d’écoute, des influences de la techno des origines, on s’entendra même dire que nous faisons un voyage dans le temps en écoutant cet album. On devine un lointain Plastikmann, ressentons un vent rythmique émanant des usines de Detroit et faisons un pas de géant vers les années 2000 pour ressentir les sonorités envoutantes des nappes accompagnant chaque morceau. Nous ne nous arrêtons pas là bien sûr, car il est difficile de résumer un tel album.
L’introduction est un long couloir en pierre sombre, humide et abyssal… Où nous ne pouvons passer qu’une seule personne à la fois… Nos pas résonnent, et malgré cette atmosphère sombre, nous avons envie de voir ce qui se passe au fond. L’esprit de l’œuvre est plantée et nous entrons dés les premières secondes de « out of tune », dans un climat hypnotique et progressif. Le ton monte doucement et nous entraine dans une danse cérébrale douillette, avant de stopper net…
Une courte pause avant de passer au niveau suivant. « Bleeding through » semble nous indiquer que l’album ne vas pas s’arrêter de monter jusqu’à avoir atteint le 15ème étage, nous restons ici dans un esprit progressif, on sent que l’on vas vivre une véritable expérience. Tout est trés bien orchestré, aucun détail sonore n’est laissé au hasard et c’est notre esprit avant notre corps qui est en train de vivre le bal des machines.
Le décollage de « coax » est méchamment efficace, et on commence presque à se demander si toute les tracks vont se maintenir au niveau déjà atteint. Chaque sonorité nous envoute et nous accompagne dans ce merveilleux voyage organico-électronique.
« Leather », certainement un des meilleurs sons de l’album. On peut dire que l’on se retrouve dans le clocher, un clocher ouvert sur l’exterieur, et qui nous laisse de l’espace pour contempler autour de soi voir même de s’envoler et de profiter, tout simplement… Un vrai orgasme auditif !.
Voila un petit aperçu écrit, qui ne peut se substituer à une écoute attentive.
Nous avons affaire à une véritable œuvre d’art… D’une puissance visuelle et d’une cohérence que nous ne rencontrons que trés rarement, je n’ose imaginer la claque sonore que pourrait s’avérer une écoute live, à Berlin, la nouvelle terre de la musique électronique… Vivement le voyage !
Mon avis est assez (trés) subjectif, car je me retrouve tout à fait dans ces sonorités. n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. J'espère tout de même qu'il vous plaira! Enjoy...