Oscilloscope 1.0 - Oscilloscope 2.0 - Oscilloscope 3.0 - 2000 - 2002

OSCILLOSCOPE 1.0 - Fort Pélissier de Bainville sur Madon (54) - 09 septembre 2000

Floor Hardcore    //    Floor Techno

OSCILLOSCOPE 2.0 -  Site du Carreau de Mancieulles (54) - 08 septembre 2001

Mex (Ellipse Sound System) revient sur Oscilloscope :

On a été un peu dégouté, car seulement 50% des jeux de lumière ont fonctionné. Normalement, il devait y avoir un déluge de lumière avec laser plus des grosses machines installées ds la verrière surplombant le bâtiment. Helas, la pluie accumulée tout au long de la journée en a décidé autrement! Cette pluie ns a d'ailleurs bcp handicapé pour le son (petites coupures au début, réglages) Pour la déco, même chose : impossible de tout sortir et les averses incessantes ns empêchaient de bosser dehors. Enfin, ces maudites averses ont provoqué un certain retard qui a perturbé le respect des horaires des line-up distribués.

Bon, voila pour le côté emmerdant. Heureusement, les satisfactions sont nombreuses, le ciel s'étant finalement rallié au festival (ouf!!!!) Le public a répondu présent malgré la pluie et y a cru jusqu'au bout!!!! Il y à eu environ 5 000 entrées ! Alors là, chapeau le public, merci bcp et big respect!!!! Ce même public était varié et est resté cool malgré les pb de fléchage (le coin était compliqué et la pluie a fait tomber des panneaux) et les nombreux barrages de police. Sur le plan artistique, on a été comblé; aussi bien par les dj's et les lives qui ont mis le feu sur tous les floors ds des styles très différents (ex : j'ai halluciné devant le floor house qui n'a pas desempli avec son
ambiance club ds la bouillasse!!!!) Egalement un grand merci et bravo aux visuels et materia prima!!!! Quant à la presse, elle a été très élogieuse et a su apprécier tous les efforts, le travail ainsi que l'esprit passionné et motivé du collectif d'organisation.

Une de nos grandes satisfactions est d'avoir organisé un évènement majeur de cette culture ds notre région (qui est assurémment une des plus dynamiques de l'hexagone à l'heure actuelle) en restant indépendant et en évitant
l'étouffement et la défiguration du lieu avec des pubs partout et une recuperation commerciale. Notre démarche consiste à privilégier la qualité artistique proposée au public tout en évoluant dans un cadre légal. C'est l'unique solution qui permet de proposer une soirée avec des moyens et une dimension artistique plus riche.

Pour la prochaine édition, je pense qu'elle se fera au sec [lieu couvert, chapiteaux, missiles anti-pluie, plus grande bâche du monde.....;-)] Le lieu reste à determiner (mancieulles, fort pelissier, ailleurs.......;) En tout cas, tous les avis, reports, messages, reactions ns interessent (ellipse-soundsystem.com)et aussi ravest.fr.st Enfin, le contexte de la soirée, la dramatique du scénario ont fait qu'elle restera longtemps gravée ds les mémoires : alors que l'on n'y croyait plus, le vent est tombé et le ciel s'est soudain déchiré, laissant apparaître cette lune complice et toute la voûte céleste.........c'était magique!!!!!

Alors encore merci à tous et rendez-vous l'année prochaine  !!!!!!!!!

Oscillo maximum
Par Alexis Bernier pou Libération

A l'heure où la techno, qu'elle soit «commerciale» ou clandestine, est de nouveau stigmatisée, l'expérience d'Oscilloscope est intéressante. Initié par l'association Ellipse Sound System, proche de l'univers des free-parties, ce festival de musique électronique a déjà connu deux éditions réussies en Lorraine. Cette année, il se déroule au coeur de Nancy sur le terrain des Anciens Abattoirs. Un tel événement musical, qui associe pointures internationales (Andrew Weatherall, A Guy Called Gerald...) à de nombreux jeunes DJ français de techno, de trance ou de jungle, n'aurait jamais pu se dérouler dans un quartier résidentiel sans le soutien actif des institutions locales.

Au départ violemment hostiles, les riverains se sont laissés séduire sauf rares exceptions. Preuve qu'avec un peu de concertation une rave peut avoir lieu sans déclencher la révolution. De 22 heures à 10 heures le lendemain, près de 35 artistes (musiciens mais aussi grapheurs, VJ ou jongleurs) et 9 000 aficionados sont attendus pour faire de cette soirée une réussite emblématique.

"Oscilloscope" vu par le quotidien « Le Monde » du 08/09/2002 :

"On la disait bourgeoise, un rien conservatrice, préoccupée uniquement d'art nouveau. Or Nancy s'est offert, samedi 7 septembre, une nuit électronique et décoiffante.

Le festival Oscilloscope a pris ses quartiers dans l'ancien marché aux bestiaux investi par les raveurs, les vidéastes, les plasticiens, les équipes de prévention, le tout encadré par une sérieuse présence de la police et des douanes. Une fête techno en centre-ville, dans le secteur de Stanislas-Meurthe, en pleine mutation. C'est ici que sera installé le Centre régional des musiques actuelles, dont le coût est estimé à 7 millions d'euros.

"Cet événement sous-tend une politique d'équipement soutenue par la ville, l'Etat et la région", commente Laurent Hénart (UMP), le nouveau député, adjoint à la culture, qui a passé toute la nuit sur le site et y a même entraîné quelques instants André Rossinot (UMP), le maire. Tout a été soigneusement cadré. Les riverains se sont vu proposer une nuit à l'hôtel pour dormir en toute tranquillité ou des invitations pour aller à la fête. Certains ont préféré rester pour jouir du spectacle des lasers qui électrisaient le ciel d'encre, et des pulsations de la house-techhouse, du tribe ou du trip-hop.

Atmosphère "dark", agressive ou planante, décibels surpuissants, le tout mixé selon des influences éclectiques. Une heure du matin. Des spectateurs venus à pied se pressent à l'entrée. Ils seront plus de 5 000. Un véritable brassage social et générationnel. Des jeunes, des quadras branchés qui viennent tester une nouvelle culture. Mais il est encore un peu tôt : une rave ne bat son plein que sur le coup de 2 ou 3 heures. Nico, un des organisateurs, discute ferme avec tous ceux, "copains avec les copains d'un DJ", qui veulent entrer à l'oil, évitant de débourser 23 euros pour pénétrer dans l'arène.

C'est la troisième édition du festival Oscilloscope, organisée par Ellipse Soundsystem, une petite association nancéienne de fondus de musique électronique. "On a fait des raves légales, toujours dans des lieux inédits.Ici, le décor est sublime. Même si on est un peu récupéré par la mairie, on y gagne. Jamais on a vu une teuf comme cela. Des sons en pleine ville le soir, cela ne s'est jamais fait en France", explique Nico, qui regrette tout de même la disparition de la free et y voit une atteinte à la liberté d'expression culturelle. Cinq scènes principales et trois plus petites sont dispersées sur le site des anciens abattoirs. La grande halle de la fin du XIXe siècle, avec ses pylônes en fonte moulée et sa nef en anse de panier, est investie par des écrans qui projettent des images syncopées au rythme des sons pilotés pardes DJ français ou étrangers. Electrisés  r l'image hachée d'un cheval augalop, les spectateurs se déhanchent dans une nuit sonore, traverséed'éclairs stroboscopiques. Un peu plus loin, sur un remblai, un canon à feu 'artifice et des sculptures torturées par du fil barbelé. Un verre de bière à la main, les participants déambulent d'une scène à l'autre. De temps à autre, ils font une pause, s'allongent dans une ancienne mangeoire à bestiaux ou avalent une soupe de légumes.La  mairie avait mis comme condition la présence d'une logistique de prévention des risques. Nancy Ville santé, Aides 54, une association de lutte contre la toxicomanie, proposent gratuitement bouchons d'oreilles, préservatifs, kits de sniffage avec pailles stériles."