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lapin · Administrateur

23-06-19 16:36:28

11-07-11 · 13 872

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Fête de la musique à Nantes : Charges, chutes et lacrymogènes
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Violences policières contre un Sound system sur l’île de Nantes. Nombreux blessés, et 14 personnes repêchées dans la Loire. Témoignages.




Pour la fête de la musique, les autorités nantaises ont mis les grands moyens pour gâcher la soirée : nombreuses patrouilles, police municipale et BAC omniprésente dans des camions banalisés. Dès minuit, des stands sont verbalisés et quelques fêtards arrêtés. Tout est déjà en place pour faire monter inutilement les tensions.

Mais c'est sur l'île de Nantes que la situation manque de virer au drame. Comme l'an dernier, le long du quai Wilson, un Sound system diffuse de la musique techno. Les collectifs Pulson, Hornorm, Sihirbaz, Tribal et Cosmic Company sont de la partie.  Gros succès au rendez-vous : des milliers de jeunes s'y retrouvent pour danser jusqu'au bout de la nuit. Mais c'est sans compter la répression aveugle qui frappe désormais tous les événements populaires. Vers 4H30 du matin, la police exige l'arrêt immédiat de la musique. Sans attendre, les forces de l'ordre gazent massivement, frappent, et jettent des grenades de désencerclement. Cette violence inattendue contre une foule majoritairement jeune et enivrée provoque un mouvement de foule très dangereux : de nombreux fêtards tombent dans la Loire !

Heureusement, des bateaux de sauveteurs patrouillent le long des quais, et parviennent à repêcher les personnes dans le fleuve. Selon les pompiers, pas moins de 14 personnes ont été secourues dans la Loire.

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Nous avons recueilli plusieurs témoignages accablants.

Une fêtarde nous écrit : « On s'est fait gazer, matraquer, on nous a lancé des grenades de désencerclement à la fête de la musique. Apparemment les organisateurs n'ont pas coupé la musique assez vite ... 3 personnes à notre connaissance sont tombées dans l'eau. On s'est pris des grenades et des gaz au bord de la Loire. Tout le monde avait un coup dans le nez. C'était la cata ! »

Une personne, également présente sur les lieux raconte : « Ça c'est passé quand ils ont demandé de couper le son. Les organisateurs ont coupé, mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son. C'est la que ça serais parti. Il y a eu du gaz. Des personnes sont tombées à l'eau. […] Pour la suite je sais pas, mais pas mal de vedettes tournaient sur la Loire jusqu'à au moins 6H30 quand je suis parti. » Elle poursuit : « je crois que deux personnes se sont fait interpellées. Et un à été blessé à la tête par une lacrymogène. Perso je me suis fait agripper par un flic puis repousser en arrière parce-que j'étais trop près. "C'est encore un gaucho celui-là", le chef est venu et ma menacé de m'embarquer si je dégageais pas. »

Un de nos reporters qui se trouvait sur place confirme : « cette nuit, gazage, matraques et crânes en sang. Tirs de grenades de désencerclement et de LBD. Un mec a pris 4 ou 5 balles, j'en croyais pas mes yeux. Plusieurs personnes obligées de sauter dans la Loire, invraisemblable ! »

Enfin, un fêtard habitué des manifestations nantaises rapporte : « ce sont deux groupes du PSIG [Peloton de la Gendarmerie] qui sont arrivés appuyés par la BAC. Il y avait des CRS, des chiens … Ils ont gazé immédiatement et envoyé les chiens sur les gens. C'était vraiment sale, j'ai vu au moins 5 interpellations, des gens tabassés au sol. Au moins 15 camions de CRS sont arrivés. C'est débile de gazer juste à côté de la Loire, les gens étaient poussés par le gaz vers le fleuve. En plus il y avait des gens ''défoncés''. Forcément, des gens ont répliqué. Il y avait des rangées de LBD braqués sur les fêtards. J'ai vu des blessés par les tirs et les grenades. » Il conclut : « Même en manif je n'avais pas vu un tel déchaînement de violence gratuite. »

La presse rapporte également qu'un DJ a reçu un coup de taser alors qu'il mixait encore.

Un drame a donc été évité de justesse cette nuit à Nantes. Et selon tous les témoignages, c'est l'intervention violente et aveugle pour empêcher une simple fête de continuer qui semble être à l'origine de la mise en danger de milliers de personnes.

En France, toute expression de rue, militante ou festive, est désormais combattue par les autorités.



Source : Nantes Révoltée



Nantes : des personnes sont-elles tombées dans la Loire lors de l'intervention de la police le 21 juin ?
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Sur le quai Président-Wilson à Nantes, la police est intervenue la nuit de la fête de la musique. Si des témoins font état d'un DJ refusant de couper le son, ou de jets de projectiles sur les forces de l'ordre, la plupart s'accordent sur la violence de l'intervention.


Bonjour,

Voici votre question, que nous avons modifiée : «Est-il vrai que les forces de l’ordre sont intervenues de manière très musclée à Nantes la nuit de la fête de la musique, faisant tomber des personnes dans la Loire ?» Vous faites sûrement référence aux articles des médias locaux Nantes révoltée, Ouest France et Presse Océan, racontant une fin de soirée mouvementée à Nantes (Loire-Atlantique), dans la nuit du 21 au 22 juin.

Pour la fête de la musique, dès la mi-journée, une petite dizaine de collectifs de DJ avaient planté leurs enceintes et leurs tentes sur le quai Président-Wilson, dans l’ouest de l’île de Nantes, entre un bras de la Loire et des entrepôts.
La journée et la soirée semblent bien se passer. Un bénévole accompagnant l’un des collectifs de DJ raconte à CheckNews : «Vers 22 ou 23 heures, la police est passée nous voir, pour nous dire qu’il faudrait couper le son vers 4 heures.» Un collectif de DJ qui mixait ce soir-là abonde : «La police est passée vers 22 h 30 pour nous dire qu’ils nous laissaient jusqu’à 4 heures du matin et qu’à partir de cette heure, on devrait couper.»

La préfecture de la Loire assure pour sa part à CheckNews que cet horaire avait été fixé en amont avec les organisateurs, pour l’ensemble de la ville.
Dernière musique

C’est au moment de couper le son que la situation s’est tendue. De sources concordantes, les policiers reviennent vers 4 heures du matin et tous les DJ ont accepté d’arrêter la musique… sauf un.

«Un sound system a dépassé un peu cet horaire en voulant mettre une dernière musique pour clôturer cette fête de la musique et pour remercier les gens venus s’amuser», raconte le collectif de DJ que nous avons interrogé.

«Petit à petit, tous les sound systems se sont arrêtés, poursuit le bénévole cité plus haut. Mais il y en a un qui a fait un appel au son.» C’est-à-dire qu’il a remonté le volume sonore après l’avoir baissé. Ce que corrobore un témoignage reçu par la page Facebook Nantes révoltée : «Les organisateurs ont coupé [la musique], mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son.»


Un organisateur du collectif des «Alberto Tek» présent ce soir-là explique à CheckNews : «Le dernier sound system a décidé de relancer le son, ce qui a énervé la police, qui était juste à côté, et remotivé au moins trois cents personnes à se rebeller contre les forces de l’ordre.»
Lacrymo et matraques

La préfecture assure de son côté que ce sont des jets de projectiles sur les policiers et des «prises à partie» par certains fêtards qui auraient justifié l’intervention qui a suivi.

Plusieurs témoins confirment le jet de projectiles. L’un d’entre eux nous écrit : «Evidemment il y a eu quelques rébellions (notamment des bouteilles ou des pierres lancées) et avec les effets de l’alcool, cela n’a forcément pas fait bon ménage.» Tout en précisant que selon lui, «les projectiles ont été jetés pendant l’intervention», et pas avant.

Une vidéo apparemment tournée sur le quai Wilson à «à peine 5 heures» et mise en ligne sur Facebook montre ce qui ressemble à un nuage de gaz lacrymogène et de nombreux véhicules avec des gyrophares en arrière-plan.


Une compilation de plusieurs vidéos postée le 23 juin par la page Facebook Nantes révoltée est éclairante sur la teneur de l’intervention. Elle montre de près la confusion de la situation : utilisation de sprays et de grenades lacrymogènes, présence de chiens et coups de matraques. Au moins une personne est frappée à terre, d’après ce document.

La préfecture ne confirme pas l’usage de lanceur de balle de défense (LBD) parfois évoqué en ligne (et les images de Nantes révoltée ne nous ont pas non plus permis de le constater avec certitude). Toutefois, les services de l’Etat dans le département admettent pudiquement un «contact un peu violent», normal selon eux dans le cadre d’une «opération de rétablissement de l’ordre». Celle-ci a été menée par la compagnie départementale d’intervention (CDI), et non par une CRS, comme on a parfois pu le lire en ligne.
Une dizaine de personnes dans la Loire

«Le quai Président-Wilson n’a pas de garde-corps, c’est vraiment inconscient d’utiliser ce genre de méthode contre des gens alcoolisés proches de la Loire», déplore le collectif de DJ cité plus haut. «Le truc que je reproche aux keufs, c’est d’avoir eu une réaction disproportionnée, ajoute le bénévole que nous avons contacté. On était là pour faire la fête, on était tous enivrés. Heureusement les pompiers étaient dans la Loire.»

Une certitude en effet : plusieurs personnes ont bien fini à l’eau. «Dix personnes», selon la préfecture, ont sauté dans la Loire pour éviter les policiers – selon Ouest France, les pompiers ont secouru «quatorze personnes».

La majorité des témoins présents – et même si certains pointent la responsabilité des DJ qui n’ont pas arrêté la musique comme le demandait la police – reprochent aux forces de l’ordre la violence de leur intervention, faisant état de blessés légers. Presse Océan écrit que six personnes ont été transportées au CHU, dont deux policiers. La préfecture de Loire-Atlantique assure pour sa part ne pas avoir de bilan de cette intervention.


Source : liberation

Gravity · Bass Jedi

23-06-19 20:54:52

25-08-12 · 629

ha ouai carrement! chaud la violence sur les vidéos!

J'espère qu'un max de flics vont etre mis a pied sans solde pour la mise en danger d'autrui (je sais je reve)

sam · Bass Jedi

23-06-19 21:06:46

11-01-12 · 637

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j'en ai fait des fêtes de la zik à Nantes, le petit matin en mode tekno au bord de la Loire, c'était détendu à l'époque.....

Les temps ont bien changé, le bad total là.

mans · Bass Traveller

24-06-19 11:24:08

26-05-16 · 134

  

de mieux en mieux et l'autre pourri de l'intérieur qui réfute le terme de violences policières!!!!

dédé · Bass Explorer

24-06-19 18:00:16

18-08-16 · 97

  

c'est de pire en pire, elle est belle la france!..

Gravity · Bass Jedi

24-06-19 20:11:17

25-08-12 · 629

https://www.sudouest.fr/

Dernière modification par Gravity (24-06-19 20:18:19)

Gravity · Bass Jedi

24-06-19 20:17:23

25-08-12 · 629






Fête de la musique à Nantes : la police charge, 14 personnes tombent dans la Loire, un jeune reste introuvable
Publié le 24/06/2019 à 15h40. Mis à jour à 16h07 par SudOuest.fr.




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Vendredi soir, au moment de disperser les derniers fêtards, les policiers ont essuyé des jets de projectiles et ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Un jeune homme est porté disparu

À Nantes, sur un quai de la Loire, un concert de musique électro s’est terminé dans le plus grand désordre, dans la nuit de vendredi à samedi lors de la Fête de la musique. Quatorze personnes sont ainsi tombées à l’eau après une intervention musclée de la police, tandis qu’un jeune homme demeure introuvable depuis les événements.

Selon Ouest-France, un DJ aurait continué son show une bonne demi-heure après l’extinction réglementée du son, à 4 heures du matin. Pour mettre un terme définitif au concert, les forces de l’ordre auraient alors tenté d’intervenir, essuyant au passage des jets de projectiles divers émanant d’une foule largement alcoolisée. Les policiers auraient alors répondu en usant de gaz lacrymogènes, provoquant une grande confusion parmi les fêtards. Or, ce quai n’est pas pourvu de garde-corps…

Un appel à témoins
"Une partie du public, quatorze personnes pour l’instant, sont tombées à l’eau et nous sommes en train de vérifier que tout le monde a bien été récupéré par les pompiers" a expliqué le préfet de Loire-Atlantique sur l’antenne de France-Bleu Loire Océan lundi matin.


C’est au moment du mouvement de foule qu’un groupe de jeunes gens s’est séparé. L’un d’entre eux n’est plus reparu depuis. Ses amis ont diffusé un appel à témoins sur les réseaux sociaux.






Source

PS: pendant ce temps la a Nantes City :

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La fête de la Musique à Nantes, côté face, c’est de la convivialité, de l’alcool et de la musique. De la détente et du mélange culturel, des musiques d’inspirations diverses et de la vie de quartier. Mais si l’esprit originel survit dans les quartiers périphériques et dans le centre avant la tombée de la nuit, quand la nuit se fait profonde, c’est tout autre chose. Promenade dans Nantes entre 1h et 4h30 du matin.

Rue de la Paix, 1h10 : au carrefour de la rue des Halles, une jeune fille titube. Pieds nus, elle demande où l’on vend encore de l’alcool – rue du Change, les bars commencent à fermer et à rentrer leurs tireuses. Comme courbée sous le vent, elle s’éloigne les yeux vitreux vers la rue Saint-Léonard.

1h30, carré Feydeau. Deux cyclistes les yeux révulsés par l’alcool se battent. Interviennent pas moins de cinq vigiles qui surveillent le périmètre, pendant une demi-heure encore. Ils les séparent et les deux cyclistes s’en vont, zigzaguant dans la circulation, tout en s’arrosant d’invectives fleuries.

1h35, square Mercœur. Un jeune homme serre une couverture de survie contre lui, porté par un autre, qui l’affale par terre. Bien pris de boisson, le jeune homme répond à peine. Un passant propose d’appeler les pompiers, un de ses camarades refuse : « t’inquiète, je suis médecin ». Et ils ont mélangé whisky et alcool à 90° ? Les pompiers finissent par le prendre en charge.


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1h50, rue de Verdun, devant les Rigolettes nantaises. Un groupe joue toujours. Un tambour hypnotique, et une trompette qui charme les fêtards comme s’ils étaient des serpents. Même le trouble-fête haut parleur et bourré se laisse prendre. Plus bas, des trompettistes en robe de chambre avancent rue de la Marne comme s’ils étaient en croisade musicale, à rebours de la foule.

2h02, rue de la Marne : un homme accroupi contre un mur, un homme dans la foule attrape au vol les pompiers qui se fraient un passage, pour qu’ils viennent le voir. Ils s’arrêtent.

2h06, carrefour de la rue de la Paix et de la rue de la Marne : comme des gouttes de colle, les bandes se cristallisent. Ceux-là sont dominés par un homme tout en rouge. Un de ses camarades n’a que le haut rouge, l’autre un bonnet. Ils commencent déjà à suivre de près les gens bourrés, surtout les filles.

2h15, bas de la rue du Calvaire. Les éboueurs ont sorti les compactes pour dégager les lignes de tramway. Un riverain s’approche, « en gros vous êtes là pour nettoyer après que tout ait été salopé. Je suis nantais, j’en ai marre de l’état de ma ville ». Les éboueurs lui répondent que « c’est chaque année comme ça ». Un autre souffle : « entre maintenant et demain matin, on va bien faire trois ou quatre compactes, à 5m3 chacune, avec le verre, les boites de kebab, les cartons… ».

2h30, Commerce-Orléans : un jeune homme est allongé, complètement pris de boisson, sur le quai de la station Commerce (lignes 2 et 3).

2h45, croisée des trams : les CRS ont déjà interpellé un individu qui les insulte, alors qu’ils sont assis sous une aubette de tramway. Trois équipes d’une quinzaine de CRS croisent, sans s’aventurer à l’ouest vers Commerce (ligne 1), ainsi que dix agents de la police municipale. Il y a un gars de la mairie, le coordinateur du service culture. Lui reste tant que les barrières ne sont pas enlevées.

2h55, rue Kervégan : il y a foule devant l’épicerie africaine 7/7. Surtout des noirs, on dirait Abidjan : des poulets grillent sur un barbecue artisanal. Les clients commandent dehors, passent l’argent et on les sert. L’épicerie est fermée mais continue de fonctionner, à la sauvette.

3h, rue Bon-Secours : un individu, jean et veste de cuir camel, demande une cigarette à un passant. Ce dernier refuse, l’autre s’énerve et crie. Le passant s’échappe belle. « C’est classique : il te demande une clope, tu refuses ou dis que tu ne fumes pas, l’autre monte dans les tons et tape », confie un serveur du centre-ville nantais, en train de plier son matériel.

3h15, croisée des trams : des gestes déplacés sur une africaine, un pack de bière volé par deux autres, une bagarre éclate au sein d’un groupe d’une vingtaine d’africains alcoolisés devant Piazza d’Italia. Les moins alcoolisés finissent par emmener le plus énervé après l’intervention de la police municipale et des CRS.

3h30, croisée des trams : un couple cherche un éthylomètre avant de reprendre le volant. La police municipale les fait souffler, ils sont verts. « Allez, on y va les enfants ! ». Autour, personne ne cherche à faire souffler les conducteurs, même quand ils roulent dangereusement.


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3h45, place du Bouffay : « on a un viol », répond un policier à un fêtard dont la compagne est quasiment en PLS tant elle a bu. Un policier municipal rapporte dans son talkie : « la victime sortait alcoolisée d’un bar, l’auteur présumé lui a passé sa main entre les jambes ». Plutôt un attouchement donc. Le temps d’examiner la victime, la police municipale se fait alpaguer par un noir bedonnant. « Je suis adopté, tu peux rien me faire. Je suis F.M comme toi frère, mon père est compagnon, je suis pacifiste ». Le pacifiste dégagé, la police municipale intervient encore sur deux bagarres, d’abord entre deux blancs alcoolisés qui s’insultent, côté HSBC, ensuite entre deux arabes alcoolisés qui se sont faits refouler rue de l’Ancienne Monnaie par les vigiles noirs.

3h52, place du Bouffay : Une femme se rapproche de la police municipale. La quarantaine, elle a été suivie entre Feydeau et le château des Ducs de Bretagne par un « jeune homme un peu bouboule, nord-africain, habillé tout en gris. Quand j’ai fait demi-tour il m’a suivie aussi », avant de se dissoudre dans la nuit lorsqu’elle s’est rapprochée de Bouffay et des forces de l’ordre.

3h58, quartier Bouffay : Encore un homme couché contre un mur, très pris de boisson. « On est tombé sur une dizaine comme ça sur les pelouses du CHU », confiaient les éboueurs une heure plus tôt. « On n’a pas cessé de faire du ramassage de types en PLS ou très pris de boisson. Malaises, personnes en coma éthyliques, y en a des dizaines », relève un secouriste.

4h17, rue de Strasbourg : un individu se déhanche en plein milieu de la rue de Strasbourg. Il arrête les voitures et cherche à se faire ramener. Un autre passe, quelques minutes avant, en faisant des grands gestes, comme en transe, d’autres cuvent avec difficulté le long des murs des rues Fénelon, Saint-Denis et Saint-Pierre. La fête de la Musique s’achève, place à la gueule de bois.






Dernière modification par Gravity (24-06-19 20:44:14)

loulito the yob · Sound System

25-06-19 11:24:30

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lastico · Bass Traveller

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Les ptits batards... 7

lapin · Administrateur

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vdbdd · Membre +

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lapin · Administrateur

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Nantes: Castaner n’écarte pas que la disparition soit «peut-être» liée à l’intervention policière



Trois jours après la Fête de la musique, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après une opération de police controversée à Nantes, où 14 personnes sont tombées dans la Loire au cours de la nuit. Un homme est toujours porté disparu. Une plainte est en train d’être constituée pour mise en danger de la vie d’autrui.


La Fête de la musique a mal fini à Nantes vendredi dernier. Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police sont intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, onze personnes (et non quatorze comme avancées préalablement par les autorités) sont alors tombées à l’eau avant d’être repêchées par les secours. Une personne est toujours portée disparue. L’IGPN a été saisie et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition. Christophe Castaner n’a pas écarté ce mercredi que la disparition d’un jeune homme pendant la Fête de la musique à Nantes soit «peut-être» liée à l’opération policière controversée, sur laquelle le ministre a dit vouloir faire «toute la transparence».

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● Pourquoi un festival se déroulait dans un lieu non sécurisé?

La fête électro en question se déroulait sur le quai Président-Wilson, sur l’île de Nantes. Une sorte de friche industrielle occupée principalement par un parking. Dans cette partie-là de l’île, aucune habitation à part des bars et des entrepôts désaffectés. A l’endroit où se déroulait le concert de techno, il n’existe aucun garde-corps, rien pour délimiter le bord du quai de la Loire dont le courant est très fort. D’après le quotidien Ouest-France, à l’heure où est intervenue la police, c’est-à-dire 4h du matin, la marée était basse, les quatorze personnes qui sont tombées dans la Loire «ont donc dû chuter d’environ sept mètres».

Comment une fête rassemblant autant de jeunes a pu avoir lieu dans un lieu aussi peu sécurisé? Dans un communiqué de presse, l’association «Free Form», qui intervient au niveau national auprès d’organisateurs de rassemblements festifs, précise que «comme chaque année», les DJs ont «l’autorisation tacite de jouer de la musique jusqu’à 4h du matin». Elle reconnaît cependant que la zone en question est «une zone potentiellement dangereuse car située en bord de Loire mais sous l’impulsion de la municipalité, c’est depuis plusieurs années un des hauts lieux de la vie nocturne nantaise».

Ce n’est pas la première fois que des personnes tombent à l’eau sur cette partie-là du quai. D’ailleurs, des pompiers étaient présents sur l’eau dans la nuit de vendredi à samedi pour éviter tout drame. Une précaution qui traduit bien la dangerosité du site. La maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), a déclaré mardi dans un courrier au préfet qu’«il faut désormais que la lumière soit faite, extrêmement rapidement, sur les circonstances de cette intervention». Elle réclame «la vérité» sur «la stratégie de sécurité adoptée à cette occasion et sur les responsabilités qui doivent être clairement établies». Contactée par Le Figaro, la mairie n’a pas répondu sur le risque que présentait le lieu en question.





● La police a-t-elle réagi de manière proportionnée?

«Une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers. […] Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards», a accusé le syndicat de police SGP-FO, interrogé par Ouest-France . Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays de la Loire, est allé encore plus loin en pointant du doigt la responsabilité du commissaire qui dirigeait les opérations et qui se trouvait sur place: «Nous demandons que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordre!».

Interrogé par Le Figaro, le secrétaire général de Unité SGP Police FO, Yves Lefebvre, modère ces propos en voulant éviter de tomber dans une «chasse à la sorcière». «L’IGPN a été saisie à bon escient pour déterminer si les forces de l’ordre présentes sur le terrain étaient proportionnées aux incidents et si les ordres donnés étaient en adéquation avec la situation. [...] Est-ce que les décisions prises par le chef de l’opération sur place, en l'occurrence un commissaire de police, étaient en adéquation avec la réalité de ce qu’il s’est passé? Je ne sais pas, je n’y étais pas. Mais s’il y a eu faute, il faudra que la personne soit sanctionnée car cela signifierait qu’il a mis en péril l’intégrité physique de mes collègues gardiens de la paix mais également celle des participants à la fête», explique Yves Lefebvre.

Nombreux sont ceux qui pointent du doigt l’utilisation des gaz lacrymogènes dans la nuit du 21 au 22 juin dernier. Leur utilisation est pourtant encadrée par la loi. L’article 431-3 du Code pénal dispose en effet qu’«un attroupement peut être dissipé par la force publique après deux sommations de se disperser restées sans effet». Y a-t-il eu sommation? «J’ose espérer qu’il y a eu le nécessaire de fait, que la procédure a été respectée», confie le secrétaire général de SGP Police FO. Les participants à la fête témoignent également de l’utilisation de tirs LBD, de grenades de désencerclement ainsi que de chiens d’attaque. Seule l’IGPN, au terme de son enquête, pourra éclaircir les conditions de cette opération.

L’association nantaise Média’son, qui promeut les musiques actuelles comme la techno dans la région Pays de la Loire, a publié sur sa page Facebook un appel à témoins dans l’objectif de déposer une plainte collective contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. «Pour faire suite aux événements lors de la fête de la musique de Nantes, l’association Média’son a décidé de collecter les témoignages de personnes qui ont été mis en dangers par l’action des forces de l’ordre. Un dossier de plaintes groupées va être déposé au parquet de Nantes pour mise en dangers de la vie d’autrui», a déclaré l’association sur sa page Facebook. «Comme cela on est certain que ça n’en restera pas là», soutient l’avocate de l’association, Maître Marianne Rostan, qui défend depuis trois ans les organisateurs de «rave party». Ce mercredi matin, l’association Média’son comptait déjà une quarantaine de témoignages.

● Le jeune homme disparu, Steve, est-il tombé à l’eau?

Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte pour tenter de retrouver Steve Maia Caniço, 24 ans, qui participait à la soirée techno. «Les recherches de la personne disparue se poursuivent aujourd’hui grâce à des moyens nautiques», a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique ce mardi. Pour l’instant les recherches n’ont pas abouti.

Un appel à témoins* a été lancé lundi par la police nationale pour tenter de localiser Steve Maia Caniço, animateur périscolaire, aperçu la dernière fois samedi matin vers 4h du matin. Théo, un ami de Steve présent avec lui le soir de sa disparition, précise au Figaro que Steve n’a pas consommé de drogue pendant la soirée et qu’il avait bu «un peu d’alcool mais pas à un état avancé». Il affirme également qu’aucun ami de Steve ne l’a revu après la charge policière. À 5h, lorsque des amis tentent de le joindre sur son téléphone, ils arrivent sur la messagerie. Dorine, une amie de Steve, interrogée par France Inter, s’est inquiétée du fait que le jeune homme de 24 ans ne savait pas nager.

Ses amis, qui se mobilisent en masse sur les réseaux sociaux, sont remontés contre l’intervention policière. «Si jamais ô grand jamais cette histoire devait se finir de manière détestable, la responsabilité en va aux poulets de morts qui étaient présents ce soir; à s’amuser de nous voir courir affolés, et a ce satané préfet, bouffon que tu es. On ne se taira pas, on ne se laissera pas faire, On ne vous laissera pas faire», prévient par exemple une publication Facebook diffusée sur Twitter par Théo, l’ami de Steve. Les soutiens du jeune homme disparu souhaitent organiser une manifestation en «son honneur» La date et le lieu n’ont pas encore été précisés.



Source : Lefigaro

lapin · Administrateur

02-07-19 16:28:08

11-07-11 · 13 872

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Nantes. Disparition de Steve Caniço : la plainte collective déposée mercredi
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Les associations Media’son et Freeform organisent un point presse, mercredi 3 juillet, devant la préfecture à l’issue du rendez-vous avec le préfet. Le dépôt de plaintes groupées est prévu ce même jour.




Les associations Media’son et Freeform ont annoncé sur Facebook la tenue d’un point presse à la préfecture de Loire-Atlantique, ce mercredi 3 juillet, à 12 h, à l’issue d’un rendez-vous avec le préfet. Le dépôt de plaintes groupées est prévu ce même jour.

L’association nantaise Média’son avait lancé un appel à témoins, dans le but de recueillir des éléments susceptibles d’être utilisés pour déposer une plainte collective. Lors de la Fête de la musique, vendredi 21 juin, une dizaine de personnes étaient tombées dans la Loire, après l’intervention de la police. Steve Caniço, un jeune homme de 24 ans, a disparu ce soir-là.

Les responsables de Média’Son et ceux de Freeform, association qui travaille auprès des jeunes organisateurs de rassemblements festifs au niveau national, ont sollicité une audience avec le préfet sur l’état des recherches pour Steve Caniço. Mais aussi pour avoir des explications sur ce qui s’est passé lors de l’intervention. « Était-elle nécessaire au regard du trouble à l’ordre public constaté ? Est-ce parce qu’il s’agissait de musique électronique et de sound systems de la culture free party que se justifiait une intervention immédiate ? »

Le collectif cherche à savoir ce qu’il s’était dit lors des réunions préalables en préfecture pour parler de l’installation des sound systems sur l’Ile de Nantes à la fête de la musique. « Pourquoi les associations locales ou nationales, pourtant en contact régulier avec la préfecture, n’y ont pas été associées ou informées des préconisations ? s’interrogent-ils. « Pourquoi, alors que cela fait vingt ans que les sound systems s’installent à cet endroit, le quai n’était pas sécurisé ? »
Reprise des recherches

Les recherches pour retrouver Steve Caniço ont repris ce lundi 1er juillet, en Loire. Le jeune homme de 24 ans a disparu depuis la Fête de la musique le 21 juin. Il participait à la fête techno quai Wilson qui a été stoppée brutalement par l’intervention des forces de l’ordre. Jusqu’à présent, les recherches sont restées vaines.



Source : Ouest France


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Nantes : une plainte collective déposée après les incidents lors de la fête de la musique

Bérurier noir «dénonce les violences policières»

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