« Tandis que l’on peut se préparer à voir la lutte anti-DAPL se répandre… une préparation agressive du champ de bataille ainsi qu’une coordination active entre le renseignement et les forces de sécurité sont désormais une méthode éprouvée pour défaire la rébellion ».
le parquet demande un non-lieu car il n'y a ni crime ni délit", qu'il a été fait "un usage proportionné de la force" et que "l'emploi de la grenade correspondait à l'unique et seule réponse possible" le parquet estime que le gendarme a "effectué dans des conditions d'absolue nécessité et de stricte proportionnalité un lancer de grenade OF-F1 alors que des violences ou des voies de fait étaient exercées contre des officiers et des sous-officiers de gendarmerie et qu'il ne pouvait défendre autrement le terrain qu'il occupait, lui et les militaires de son groupe" Rémi Fraisse: "un jeune homme totalement intégré, calme, pondéré et pacifique. "Rien dans son parcours, bien au contraire, ne met en exergue une quelconque agressivité ou acte de violence à l'encontre des institutions ou représentants des forces de l'ordre"
Les juges français, capables de faire arrêter en salle d’audience des témoins dont la déposition leur déplaît, ne sont pas les seuls à faire preuve d’inventivité dans l’extension du domaine de la répression. Roberta Chiroli, étudiante en anthropologie à l’université Ca’ Foscari de Venise en a fait l’expérience. Pour avoir consacré son mémoire de maîtrise à l’histoire de la bataille d’une bonne partie de la population de la vallée de Susa contre le TGV (mouvement no-Tav), elle a été condamnée à deux mois de prison parce que les juges ont estimé qu’elle avait été trop présente sur le terrain.