Gard: les gendarmes annulent à Moitié la Free Party => Saisie Monkey Family
"C’est lamentable... On fait une fête privée et gratuite... Rien de mal. C’est le jour de l’an et vous nous saisissez notre matériel."
Hier, sur un site désaffecté à Saint-Gilles, les esprits de plus d’une centaine de jeunes se sont échauffés lorsque les gendarmes ont saisi les ordinateurs, sonos, éclairages... destinés à une free-party. Après les sommations d’usage du commandant Avy de la compagnie de gendarmerie de Nîmes, les fêtards, qui empêchaient la sortie des militaires ont fini, de guerre lasse, par laisser partir le camion de la gendarmerie transportant le matériel saisi.
Ils occupent des locaux abandonnés
Des squatteurs-travellers occupent depuis plusieurs semaines ces locaux abandonnés près de l’aéroport de Nîmes. Les entrepôts portent encore le nom de l’entreprise Tarmac-Usine Cepeca. Du cul des poids lourds imposants stationnés sur la friche, les organisateurs de la soirée avaient débarqué et installé dans les hangars à l’abandon, un mur d’enceintes, des jeux de lumières, des ordinateurs et des groupes électrogènes.
Question de sécurité
Les plafonds des locaux sont plutôt instables, les lieux délabrés. Selon la gendarmerie, qui explique avoir pris contact avec les organisateurs de la soirée, plus de cinq cents personnes étaient attendues la nuit dernière sur ce site à proximité "d’une base de défense et d’un aéroport". "Et je ne parle même pas des conditions de sécurité dans ces lieux squattés", déclare le commandant Avy parcourant les locaux.
Soirée non-déclarée
Selon Thierry Laurent, directeur de cabinet du préfet, présent sur les lieux, les organisateurs ont l’obligation de déclarer aux autorités ces fêtes qui prévoient un rassemblement de plus de cinq cents personnes. Ce qui n’a pas été fait. Le matériel a donc été saisi mais hier, il ne s’agissait pas d’une expulsion, le propriétaire du terrain n’ayant pu être joint.
"Notre réveillon est gâché..."
"Quand on demande une autorisation, vous ne nous la donnez jamais...", rétorque un jeune homme. "C’est un scandale. Ici, vous êtes dans un squat mais légal. On est chez nous et on n’attendait pas plus de cinq cents personnes comme vous le dites, assure l’un des organisateurs, propriétaire d’une partie du matériel. Et vous venez nous voler le matériel... C’est toutes nos économies que vous prenez. Il devait y avoir un spectacle, des artistes... Notre réveillon est gâché..."
"Vous préférez voir les jeunes mourir sur les routes des discothèques", reprend, ulcérée, une jeune femme. Les organisateurs devraient apparemment récupérer leur matériel d’ici une semaine et feront l’objet d’une procédure.
Hier en fin d’après-midi, des voitures arrivant de plusieurs départements et d’autres régions faisaient déjà demi-tour, les autres fêtards erraient, dépités, sur le site.
Source : Midilibre
La free-party a bien eu lieu mais avec moins de décibels
C’était le jeu du chat et de la souris entre les gendarmes et les fêtards hier soir près de l’aéroport sur la commune de Saint-Gilles. Environ 300 jeunes ayant participé à une free-party sur un site squatté et craignant les contrôles (alcool et tests salivaires pour la drogue) attendaient le départ des militaires. D’autres dansaient devant un mur de son dans un entrepôt. Un DJ, installé dans son camion, se préparait déjà à jouer des platines pendant que d’autres fêtards reprenaient des forces au stand de crêpes ou se reposaient sous un soleil quasi printanier.
Flash-balls et gazeuses
Samedi après midi, le commandant Avy et une soixantaine de gendarmes de la compagnie de Nîmes avaient pourtant saisi une bonne partie du matériel prévu pour cette fête techno (ordinateur, amplis, lumières, groupe électrogène) non déclarée. Les esprits des jeunes s’étaient échauffés lorsque les camions des militaires, chargés du matériel récupéré, avaient voulu quitter les lieux. Quelques pierres avaient même volé en direction des gendarmes. Et les militaires, revenus sur place, avaient utilisé leurs flash-balls et gazeuses.
Du son, mais beaucoup moins de décibels
Les organisateurs - le collectif Monkey family et d’autres intervenants - qui attendaient plus de 500 personnes dans ces entrepôts squattés auraient dû faire une déclaration préalable, assure Thierry Laurent, directeur de la préfecture. Vu l’état de ces lieux très délabrés, situés près de l’aéroport et d’une base militaire, il n’y avait quasiment aucune chance que le collectif obtienne une autorisation. Les intervenants, qui squattaient ce site depuis plusieurs semaines, étaient passés outre les obligations d’ordre administratif.
Finalement, dans la nuit de samedi à dimanche, une foule de fêtards venus de plusieurs départements et régions a rallié la free-party. "Nous étions plus de 1 000", assure un Nîmois sur les lieux. "Beaucoup moins", tempèrent les organisateurs. "La saisie ? Oui cela nous a gâché la fête et perturbés un peu, reconnaissait un DJ. Mais il y avait encore du matériel, des amplis..." Et du son, mais beaucoup moins de décibels.
Source : Midi Libre