Les organisateurs de la rave à Echallat se défendent [vidéo]


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Ils pensaient avoir loué la salle des fêtes pour un anniversaire classique. Les élus ont eu la surprise de voir débouler trois cents teufeurs et leurs gros sons pour une nuit de techno.




Les plus proches riverains de la salle des fêtes d’Echallat, perdue entre les vignes, à quelques centaines de mètres des premières maisons, n’ont pas bien dormi du tout. Les "gros sons" ont passablement perturbé leur sommeil.

Réveil difficile pour tout le monde.



Sur la petite route de la salle des fêtes, des fourgons, pas tous de la première fraîcheur, leurs passagers habituels, qui déambulent, pas plus frais, des voitures garées en vrac un peu partout, parce qu’il n’y avait bien sûr plus de place sur le petit parking de la salle des fêtes.

Les plus proches riverains de la salle des fêtes d’Echallat, perdue entre les vignes, à quelques centaines de mètres des premières maisons, n’ont pas bien dormi du tout. Les "gros sons" ont passablement perturbé leur sommeil.

Au carrefour, ils sont deux à traverser sous l’oeil un peu estomaqué du premier adjoint au maire, dans sa cote de travail. Le premier s’écroule sur le bitume, vomit un peu, et son pote le relève.


Sous l’oeil des gendarmes


Dans le regard de Bernard Jacob, le premier adjoint, on décèle un peu d’appréhension. "Vous les avez vus ? C’est comment, là-haut ?" Là-haut, il y a ceux qui se sont affalés avant de reprendre la route, ceux qui titubent encore debout pour achever les fonds de bouteille et ceux qui rangent le matos. Organisateurs d’un anniversaire. Un peu bruyant et vibrant, question basses, mais un anniversaire. "C’est les 34 ans". Ils sont quelques-uns, initiateurs de la soirée. Bon, ils ont donné aux élus l’impression de s’être fait avoir.

"On leur a loué la salle pour un repas d’anniversaire, comme on le fait tous les week-ends pour des mariages, des baptêmes, des anniversaires", raconte le premier adjoint. "Ils ont dit à la secrétaire qu’ils connaissaient quelqu’un du village". C’était vrai. Personne ne s’est méfié. Jusqu’à samedi soir, quand les voitures et les fourgons se sont empilés dans le tranquille village.

"Et puis on se retrouve avec une rave sauvage", s’inquiète Echallat. Conflit de générations, de façon de faire la fête. Les organisateurs plaident pour leur chapelle. Pas envie d’aller se geler en plein air. "Rien n’a été dégradé, pas de souci. Simplement, quand on parle de soirée électro, ça ne passe pas toujours". Les mêmes, souvent originaires de la région, se souviennent qu’ils s’étaient fait virer d’une clairière d’Hiersac, en mai dernier. "Ça se passe mieux en Charente-Maritime, ou même dans les Deux-Sèvres" où on leur ferait moins la chasse.

Là, les gendarmes sont venus en début de soirée, ont contrôlé les axes. Les teufeurs sont passés par les vignes. "On n’était jamais que cent cinquante dans la salle. Et autant dehors", plaident-ils. "C’est juste notre passion. On met nos économies là-dedans, dans les “sons”. c’est pas commercial et c’est gratuit". Mais c’est fort. Même si à Echallat "c’est moins que ce qu’on fait d’habitude" .

Les gendarmes ont laissé faire, sont revenus au petit matin. "Pour éviter qu’ils ne repartent encore alcoolisés sur les routes". Les organisateurs de la soirée opinent. "On leur a dit qu’on était d’accord avec eux, d’accord pour la prévention".

Pourtant. À la compagnie d’Angoulême, le capitaine Rodts a fait ses comptes: "une quinzaine d’alcoolémies dont la moitié délictuelle, une dizaine de positifs au dépistage stups". Et une quarantaine de contraventions, du défaut de contrôle technique au véhicule immobilisé remis sur la route… "L’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas de soucis sur la route". Et c’est ce qui a mobilisé pas loin de 25 gendarmes, d’Angoulême et Cognac, a Échallat et sur les carrefours.

Mais hier soir, le premier adjoint s’est rassuré. "Pas de débordements. on dira que la rave s’est bien passée". Même si, d’évidence, il s’en serait bien passé.

Les organisateurs de l’anniversaire ont les clés jusqu’à ce matin. Hier, ils avaient du boulot. Confiants. "On nous a toujours rendu les cautions".


Source : La charente Libre






Charente : ils pensaient louer une salle pour un anniversaire mais voient débouler une rave-party



La salle des fêtes avait été réservée samedi soir dans les règles de l'art pour un "repas d'anniversaire", en réalité il s'agissait d'une rave-party.



Taillée pour recevoir au maximum 150 personnes, la salle en a vu affluer près de 300, répondant à des invitations lancées sur Internet par des organisateurs "vite débordés".

Comme, ils le font régulièrement pour des baptêmes ou des mariages, les élus de la ville avaient donné les clés de la salle communale, avant d'être intrigués par l'arrivée massive de voitures et de fourgons dans le village.

La free-party a également éveillé la curiosité des compagnies de gendarmerie d'Angoulême et de Cognac, venue en renfort, ainsi que les brigades motorisées de sécurité routière. Beaucoup de contrôles ont été opérés en amont et surtout à la sortie.

Les gendarmes ont ainsi dépisté une dizaine de conduites sous l'effet des stupéfiants, une quinzaine d'alcoolémies positives et ont procédé à une vingtaine de retraits de permis.



Source : Sud Ouest



Ps : Si quelqu'un connaît le nom du sound, le fly ou quoi s'il vous plaît merci.