BTS Sound System : Saisie et violences à Poligny

Nous étions sur le terrain dit de la Commanderie proche de la commune de Poligny (77). Proche de la brigade qui a effectué la dernière saisie connue en IDF (9 Janvier 2016). La gendarmerie est arrivée rapidement, les discussions et négociations ont commencé mais pendant ce temps là, nos représentants de la loi bloquent les participants sur le bord d'une départementale où le trafic est dense (Bien joué la sécurité et la responsabilité !).

L'ONF est également venue, pour se soucier de la propreté et de la sécurité et ils ont vu que l’événement était autogéré, rubalise pour encadré la zone à respecter, poubelle à divers endroits etc ... Les gendarmes déciderons alors de laisser l’événement ce dérouler librement. Les gendarmes sont venus plusieurs fois, armés, lors de la soirée afin d’observer l’événement et le matériel sur place. Après plusieurs discussions et négociations, l'heure de la coupure a été fixée à 12h! 20 minutes avant la coupure convenue avec les officiers, une dizaine de voitures de gendarmerie sont arrivées sur site, armés, avec boucliers, bombe lacrymogène en mains. Ils se sont rués vers les groupes électrogènes qui eux étaient à l'écart des festivités et les ont saisis en repoussant violemment toutes personnes voulant dialoguer.

Ils sont partis à toute vitesse, tout en gazant les personnes sur leur chemin à travers les fenêtres de leurs véhicule, que ce soit des personnes cherchant le dialogue ou de simples participants ne montrant aucun signe de rébellion, on appel ça du vol chez nous, car en aucun cas nous étions avertis de l'ordre de saisie.Ils ne sont absolument pas venu nous voir pour nous en informés ce qui au final à crée des tensions au sein de l’événement.

Suite à la zizanie semée par les forces de l'ordre, un des participant est tombé sur la vitre d'un véhicule de gendarmerie après avoir pris un coup de gazeuse à bout portant.Une trentaine de minutes plus tard, les forces de l'ordre sont revenues plus nombreuses, toujours armé de flashball et de grenade de désencerclement. Nous nous sommes tous regroupé autour du camion afin de se protéger et c'est la qu'ils ont lancé l'assaut afin d'interpellé l'individu qui a brisé leur vitre.

De la s'est monté une mobilisation spontanée face à cette répression exagérée et disproportionnée. Une partie du public a alors choisi de bloquer la route pour manifester son désaccord. Après 20 minutes de tirs de flashball, grenades anti émeute et lacrymo en pleine forêt qui auraient pu engendrer de grave conséquences, aussi bien physiques que psychologiques. En accord avec le dit détenu,nous décidons alors d’apaiser les tensions en demandant au public de les laisser faire leur évacuation.Une fois ces tristes péripéties terminées, nous avons nettoyé le site comme il se doit, dans la joie et la bonne humeur, sans regrets.Affaire à suivre ...

Le site après le départ des participants. Photo by Joyce SMK