Teknival. 10 000 à 15 000 raveurs rassemblés près de Rennes

Après avoir organisé une opération escargot sur la rocade Rennes, samedi, pour défendre la culture techno, les "teufeurs" se sont installés en soirée à Pont-Réan, près de Rennes, pour une free-party géante non autorisée.

Le teknival, organisé en marge du festival rennais des Trans Musicales, a rassemblé entre 10 000 et 15 000 raveurs.

La rave continue ce dimanche

Ce dimanche matin, ils faisaient encore la fête, autour d'une vingtaine d'installations de sons, sur les terrains du château désaffecté de la Massaye.

La nuit s'est plutôt bien passée. Les forces de l'ordre ne signalaient, ce dimanche matin, aucun incident majeur.

Ils sont essentiellement de l’Ouest mais aussi des quatre coins de la France. Plus d'un millier de raveurs, adeptes de musique techno et de free-parties, se sont rassemblés ce samedi à Rennes, pour dénoncer « la répression des pouvoirs publics contre leur culture ».

Après avoir provoqué d'importants ralentissements sur la rocade, les raveurs doivent organiser un Teknival aux alentours de Rennes. Où ? En fin de journée, personne ne le savait encore.

Ils étaient environ 1 500 manifestants selon la préfecture et la police, à bord de quelque 515 véhicules. Au son des klaxons, ils ont provoqué un bouchon d'une quinzaine de kilomètres.

10 000, 15 000 personnes ? Combien de teufeurs ont participé à la free party sauvage qui s’est déroulée sur le domaine de la Massaye à Pont-Réan cette nuit ? « Assurément plus de 10 000 mais les participants étaient peut-être 15 000 », avançait prudemment un commandant de gendarmerie présent sur place. « Donner un chiffre précis n’est pas possible étant donné qu’il n’y a pas de droit d’entrée, ni de comité d’organisation. » Toujours est-il qu’au petit matin dans le parc du Château désaffecté de la Massaye, non loin du centre de Pont-Réan, il restait encore des centaines, voire des milliers de voitures, camions et camionnettes. Venus de tout le grand Ouest, mais pas seulement, les véhicules formaient un labyrinthe d’allées ponctuées de temps en temps de murs de sons. Le Mensuel en a compté une quinzaine.

Habituée des teknivals, Marie, la vingtaine, expliquait : « Le site est agréable, il y a de grands arbres, des prairies, un petit ruisseau, le château et ses dépendances… Il y a vraiment de l’espace, c’est cool. » Un peu plus loin, du côté des anciens locaux du centre aéré, Boris a quant à lui apprécié la : « diversité des musiques proposées. »

Côté forces de l’ordre, on expliquait qu’étant donné le contexte actuel et les « relations tendues entre le milieu bretons des free parties et la préfecture », la manifestation ne s’était « pas trop mal déroulée ».  Jusqu’à 9 h ce matin, il n’y avait eu que cinq évacuations de personnes, dont deux pour des chutes. « Avec le lever du jour, nous craignons de découvrir des gens dans le coma ou en hypothermie dans les heures qui viennent », ajoutait le commandant de gendarmerie. Avec un thermomètre qui affichait un tout petit degré à 8 h, il est en effet à craindre que les nombreuses personnes endormies par terre soient en hypothermie.

Le domaine de la Massaye appartient à une association de vétérinaires. Il a longtemps été loué par l’hôpital de Rennes qui y avait installé une maison de retraite. Les bâtiments de l’entrée du site servaient de centre aéré pour les enfants des personnels de la ville de Rennes.

Plutôt tout cramer que se faire saisir !

Pour clarifier les choses :

- Si l'on a décidé de brûler ces caissons, ce n'est pas du fait d'une menace de saisie imminente, mais bien pour faire passer un message. La saisie est sans doute le seul véritable moyen de pression que les forces de l'ordre ont sur nous.
Brûler nous-même nos caissons leur montre que l'on est prêts à tout pour organiser nos soirées, et que l'on recommencera, encore et encore.

- Ce système était rincé, les HP étaient grillés pour certains, le son était dégueulasse, le bois moisi, mangé de champignons... bref, absolument irrécupérable. Pas une grande perte en somme, et ne vous inquiétez pas il nous reste largement de quoi faire !
La valeur d'usage de ce matériel était bien en deçà de la valeur symbolique de cette image !

- Les experts juridiques auto-proclamés, les donneurs de leçons pas foutus de se bouger le cul pour organiser des soirées, ni de donner plus de 50cts à la donation, et qui se précipitent bouffer à Mc Do en retour de teuf, ne nous en voulez pas si l'on ignore les conneries que vous débitez tout au long de cette discussion. Le débat d'accord, mais les "fils à papa" et autres débilités de ce genre, franchement gardez-les, ça vous évitera de dire des imbécilités.

- Dans la vie, il faut parfois avoir le courage de mettre en adéquation le discours et les actes. Brûler du matériel pour défendre un droit, qu'y a-t-il de déplacé là-dedans ?

- Et de s'entendre dire qu'on pourrit le mouvement free, alors qu'on fait tout notre possible pour mettre sur pied des soirées (légales comme illégales) et qu'on a fait cette action pour faire passer un message que l'on pense pouvoir profiter à tous... sincèrement, on n'a qu'une seule chose à vous dire : "Allez vous faire foutre".
Avec vos idées toutes faites et vos cerveaux atrophiés, vous avez déjà réussi à décourager des gens comme Loco, Jereli et tant d'autres (merci pour votre soutien d'ailleurs ). Continuez, continuez, ne perdez pas espoir, vous en découragerez d'autres. Et comme vous êtes bien meilleurs pour vous faire mousser derrière votre écran, à vous pignoler en disant que vous êtes plus underground que tout le monde et à vous prétendre dépositaires de l'esprit free universel qu'à prendre vos couilles à deux mains et à faire quelque chose pour ce mouvement, les samedi soirs risquent de se faire de plus en plus calmes...

A tous les autres merci pour votre soutien, et à bientôt pour tout faire péter !

BANZAIII !!!

La team T.lesco.P