Rave party : L'éleveur en a pleuré et réponse des Marmotek
À Saint-Nicolas-du-Pélem (dans les Côtes-d'Armor), la prairie occupée habituellement par des chèvres a été investie par les teufeurs, samedi 6 et dimanche 7 mai. Une rave party, source de bien des tracas pour Manu, éleveur de chèvres.
Une semaine après la rave party qui s’est tenue dans un hameau de Saint-Nicolas-du-Pélem, à quelques encablures du bourg, cet éleveur est encore sous le choc. Manu et son épouse élèvent des chèvres et fabriquent des fromages dans une ferme qu’ils n’habitent pas. « On démarre notre activité. Nous entamons notre deuxième année… », souffle l’agriculteur. « On n’avait vraiment pas besoin de cela… ». Tous deux louent une prairie naturelle de près de 2 ha, où « l’herbe avait suffisamment poussé pour que je m’apprête à faire du foin ». Mais, du foin dans cette parcelle située à 200 mètres de sa ferme, il n’y aura pas. Car les trois quarts de cette verte pâture ont été piétinés, voire, en certains endroits, labourés, par le passage de deux camions de 15 tonnes, d’une centaine de véhicules et de près de 300 personnes.
« Je suis venu traire mes chèvres vers 18 h, samedi dernier. Un peu plus tôt qu’à l’habitude, car nous recevions du monde à la maison », confie-t-il. « Je n’ai rien remarqué d’anormal, hormis une voiture qui est passée devant la ferme et qui est repartie… ». C’est le dimanche matin, en arrivant à la ferme pour traire les chèvres qu’il a remarqué de nombreuses ornières dans le chemin longeant le bâtiment. « Je suis monté voir ce qui se passait », raconte-t-il. « Sur le coup, je pensais qu’un camion ou un tracteur était venu décharger des déchets sauvages… Mais, j’ai vite compris quand j’ai entendu le son. »
L’homme a bien tenté d’échanger avec quelques participants. Mais, a vite tourné les talons. « J’en ai pleuré quand j’ai vu l’état de la prairie », souffle Manu. « Ça prend les tripes quand vous découvrez cela chez vous… ». Certes, il n’entend pas juger les amateurs de rave parties. Mais veut apporter son témoignage quant aux incidences d’une telle manifestation. « Cette parcelle devait me permettre de faire mon foin pour l’année. D’autant que cette année s’annonce compliquée, avec la sécheresse. J’avais même de quoi vendre un peu de surplus… »
Les chèvres, troublées par le bruit et va-et-vient des véhicules, ont été perturbées elles aussi. « Il a fallu plusieurs jours pour qu’elles retrouvent leur calme. La production de lait s’en est sentie. ». Une situation que l’éleveur espère bien ne jamais plus connaître, d’autant « qu’aucune compagnie d’assurances n’est prête à couvrir ce genre de sinistre... »
Source : Ouest France
Réponse des Marmotek
Source : Marmotek