Levriers - D-TEK-T : 600 personnes et appel au préfet
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Lors du week-end du 1er mai une free party était organisée à Fercé, dans une carrière par deux sound system alors qu'une semaine plus tôt une autre free party s'était également installé sur la commune. Les réactions pleuvent...




Près de 600 teufeurs ont investi la carrière située sur la commune de Fercé dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 avril pour une soirée organisée à l'occasion des 1 an des Levriers - D-TEK-T. À 15 h, le dimanche, le son était coupé. De nombreux riverains mécontents des nuisances sonores ont appelé les gendarmes.

Un lieu où il se déroule souvent des free parties, comme c’était déjà le cas le week-end dernier (22-23 avril) où une free party avait déjà réuni près de 300 teufeurs dans une zone boisée située à proximité de la carrière. Le son avait été coupé vers 16 h et la manifestation avait pris fin, sans incident.



Le maire de Fercé, Noël Jouan ne décolère pas : « Trop, c’est trop. Les autorités compétentes doivent prendre leurs responsabilités. » celui-ci a une nouvelle fois été « mis devant le fait accompli », le week-end dernier. Près de 600 teufeurs ont investi la carrière de La Grée, pour une soirée qui s’est déroulée sans incidents. Problème : ce n’est pas la première fois que la carrière, propriété de la société Lafarge, est prise d’assaut, en toute illégalité : "Une free party avait déjà réuni près de 300 teufeurs, le week-end d’avant, dans la forêt de Javardan, située à proximité de la carrière. Ces rassemblements se multiplient aussi dans les communes environnantes. Heureusement, il n’y a pas d’incident à déplorer. Mais mes administrés pensent que l’on ne prend pas les dispositions suffisantes pour empêcher ces rave party."

Une indignation également partagée par les chasseurs qui s’adonnent à leur passion tout les week-end dans la forêt. "C’est un endroit très dangereux. Comme l’a rappelé la société Lafarge, dans un courrier qu’elle a adressé au préfet en décembre dernier. Des chutes de pierre et des risques de noyade dans le bassin d’extraction, sont des risques potentiels."



En mars dernier, le nouveau sous-préfet s’est déplacé pour mesurer l’ampleur de ces risques, « c’était la moindre des choses. Mais il ne peut pas prendre de mesures conséquentes », regrette Noël Jouan. Car pour le maire de Fercé, pas question de céder un pouce de terrain aux teufeurs. Il attend une réponse ferme du Préfet. D’autant qu’il est soutenu par les 19 maires de l’ex-Communauté de communes du Castelbriantais  "Comme la société Lafarge, nous avons envoyé un courrier au préfet, en décembre dernier, suite au rassemblement de septembre. Il y a quatre-cinq accès pour accéder à la carrière. Il est impossible pour les gendarmes de faire une surveillance tous azimuts et en amont."

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Noel Jouan


Mais la réponse du préfet se fait toujours attendre. D’où le coup de colère de Noël Jouan, qui craint que les riverains « décident de se faire justice eux-mêmes. » Pour lui, cette situation ne doit pas dégénérer, "Comme à Notre-Dame des Landes. C’est en train de devenir une zone de non-droit. La balle est maintenant dans le camp du préfet, qui doit nous répondre rapidement."

A noté que de très nombreux sound system ont déjà posé là ba au cours de l'année passée puisque nous avons pu recensé au moins 3 fêtes depuis 2016...



Source : Ouest France // leclaireurdechateaubriant 1, 2